2016 – 2017
This body of work examines with a critical eye how hydroelectric power has transformed the landscape of Quebec. The project pays attention to how citizens have rallied in order to defend their region and to demand better protection for their environment. It is a politically committed project which looks at the ways we occupy and manage the land.
Hydroelectric power has extensively moulded (and disfigured) our landscapes. That industry was nationalized at the beginning of the 1960s for the common good, but today this state corporation manages its resources more like a private corporation. Several citizens groups are meeting to courageously denounce that situation. These people come from different backgrounds: farmers, livestock producers, vacationers, leftist politicians, public figures… One goal unites them and it is to stop new high voltage transmission lines on their land and in their communities. These projects are often unnecessary or geared toward the exportation of electricity and do not benefit the community. In a political climate that sees public institutions dismantled, the task of defending their land befalls to groups of citizens abandoned by a government obsessed with economic development.
FRANÇAIS
Ce corpus porte un regard critique sur les paysages façonnés par l’hydroélectricité au Québec. Réalisé dans plusieurs régions de la province, il témoigne des luttes citoyennes liées au développement de cette industrie. Il s’intéresse aux regroupements de citoyens qui revendiquent une meilleure protection des paysages et de l’environnement. C’est un projet engagé qui examine la façon dont nous habitons et gérons le territoire.
Dépayser : Faire sortir quelqu’un d’un pays pour qu’il en habite un autre; Dérouter, désorienter quelqu’un de façon qu’il ne sache plus où il est… Voilà ce que vivent les gens dont les terres sont envahies par des pylônes, ou submergées pour créer un réservoir. C’est cette même impression: vous êtes toujours chez vous, mais dans un environnement qui vous est devenu un peu étranger. De nos jours, cette situation de perte de repères semble se généraliser sous la pression du développement accéléré.
L’hydroélectricité a beaucoup façonné (et défiguré) nos paysages au Québec. Cette industrie fut nationalisée au début des années 60 pour le bien commun, mais aujourd’hui l’entreprise d’état qui gère “la ressource” se comporte de plus en plus comme une corporation privée. Plusieurs groupes de citoyens se réunissent et dénoncent courageusement cette situation. Ce sont gens d’horizons très différents: agriculteurs, éleveurs de bétail, villégiateurs, politiciens de gauche, personnalités publiques… Ils défendent leur coin de pays et tentent de stopper des projets de lignes à haute-tension qui sont souvent destinés à l’exportation. Dans notre contexte politique actuel, où les institutions publiques sont de plus en plus démantelées, la priorité est axée sur un développement économique qui ne profite pas à la collectivité.